Chez REZIN, notre premier engagement a été d'utiliser des bois issus de forets éco-gérées.
Puis, pour le renforcer autour des forêts et de leur biodiversité nous avons décidé d’aller plus loin. Nous sommes partis à la rencontre de l'association Coeur de Foret.
Coeur de Foret, c'est de Grands projets pour l’environnement, la flore comme la faune. Elle cherche à lutter contre l’appauvrissement des sols et la pollution des eaux dans la région de Las Yungas en Bolivie. Elle cherche à générer des ressources économiques plus viables et pérennes.
Ainsi, en achetant une paire de REZIN vous participez à la replantation d'arbres et à la protection des abeilles. Nous avons ainsi un bilan très positif entre le ratio bois utilisés / bois replantés. (voir notre manifesto)

L’objectif premier de Coeur De Forêt est bien de reboiser les forets ? Comment faites-vous cela ? Avec qui collaborez-vous ?
Notre objectif premier est de préserver les forêts existantes qui sont affaiblies par les techniques d’agriculture familiale utilisant le feu de forêts à répétition. Nous mettons ainsi en place des actions de sensibilisation et de formation des producteurs vers des techniques agro-écologiques qui réduisent la pression sur les forêts. En parallèle, nous reboisons effectivement des parcelles qui ont été dégradées avec une sélection d’essences endémiques afin de restaurer la biodiversité locale. Ces actions sont menées au quotidien par les antennes de l’association Cœur de Forêt dans chacun des pays.
Vous intervenez actuellement dans 5 pays à travers le monde. Combien de temps durent vos interventions ? Quelles sont les différentes étapes ?
Nous agissons à l’échelle de temps des forêts, c’est-à-dire sur du long terme ! On peut facilement envisager plusieurs dizaines d’années. Nos projets sont portés par notre antenne locale qui étend progressivement ses actions sur différents territoires et auprès de nouveaux bénéficiaires. Cela permet d’avoir un suivi sur le long terme des activités et de s’assurer du devenir des forêts reboisées.
Vous dites pérenniser vos projets dans les régions où vous intervenez. Comment procédez-vous ?
La préservation des forêts repose sur une prise de conscience des populations locales et la mise en place de solutions de développement économique qui ne dégradent plus les forêts.
Les actions que nous menons forment les petits producteurs à de nouvelles techniques agro-écologiques autour de la production de plantes aromatiques et médicinales, de plantes vivrières et forestières. L’apiculture en Bolivie constitue aussi un formidable outil de sensibilisation et de développement économique. Le projet comprend un axe de commercialisation, sous forme de circuits courts sur le marché local ou à l’exportation, qui intègre un reversement de dons à l’association locale pour pérenniser les actions de reforestation. De plus, la formation est montée en compétences des équipes locales permet aux structures de développer leurs propres sources d’autofinancement, et de ne pas être à 100% dépendants de Cœur de Forêt sur le long terme.

Nous pouvons faire des dons, mais pouvons-nous aussi donner de notre personne ? Cherchez-vous des bénévoles ? Y a t-il un profil spécifique ou tout le monde peut participer ?
A l’international, nous privilégions l’apport de compétences (agronomique, forestier, éducation à l’environnement, communication, appui économique), sur nos projets à travers des missions longues (1 an) car notre objectif n’est pas de faire à la place des populations locales mais de les former pour qu’elles fassent seules sur le long terme. --> par ici
En France, cela est différent et nous allons proposer de nouvelles missions de bénévolat en 2021 adaptées à toute bonne volonté. En fonction des compétences, ce pourra être des actions de sensibilisation, de collecte de fonds, d’actions sur les forêts françaises, nous vous en dirons plus l’année prochaine !
Est-ce que l’association et les volontaires sur place sont bien intégrés / bien vus dans les régions qu’ils aident ?
L’association et les volontaires sur place sont très bien intégrés dans les équipes locales et auprès des bénéficiaires de nos actions. Les missions longues des volontaires leur permettent d’apprendre les langues locales (indonésienne ou malgache par exemple), ce qui est un facteur important d’intégration. Les populations locales apprécient que l’on vienne apporter notre appui sur des missions très précises (diagnostic, méthodologique, …).
Pensez-vous que les mentalités changent ? Les personnes sont de plus en plus sensibles à ce genre de projets ? Vous notez une différence conséquente au niveau des dons ou des bénévoles depuis 2005 ?
Oui ! Nous sentons une dynamique depuis ces dernières années. Nous étions un peu des ovnis il y a quelques années mais aujourd’hui la prise de conscience sur la dégradation des forêts est forte. La plantation d’arbres est même devenue « à la mode » mais il faut être vigilant pour qu’elle s’inscrive dans une réponse adaptée à un contexte local et qu’elle soit suivie dans le temps. Il existe tellement d’exemples de plantation d’arbres qui ne survivent pas faute d’une prise globale du contexte local (paramètres de saisonnalité, foncier, moyens d’entretien dans le temps, …). Si on n’agit pas sur la cause de la déforestation, il y a peu de chance que les arbres puissent perdurer dans le temps.
Il reste encore beaucoup de sensibilisation à mener pour lutter contre la déforestation importée en France qui concerne les produits tels que la volaille française nourrie au soja importé du Brésil, les carburants composés d’huile de palme importée d’Indonésie, le cacao, le caoutchouc naturel, …
Si vous voulez faire un don !

Comment choisissez-vous les actions que vous allez mener ?
Nous identifions à l’international une zone de dégradation des forêts liée à l’agriculture itinérante de subsistance et qui intègre une biodiversité importante et une pharmacopée traditionnelle à conserver. Nous ne développons pas pour le moment de nouveaux pays d’intervention, il y a déjà tellement à faire sur les zones dans lesquelles nous intervenons (Madagascar, Indonésie, Bolivie) !
Nous avons choisi de mener des actions en France depuis 2017 car nous y avons vu une similitude dans notre méthodologie d’intervention. Dans ces 2 contextes, la préservation des forêts n’est possible que par l’implication des propriétaires ou personnes directement en lien avec la forêt. C’est cette recherche autour d’un équilibre durable entre l’Homme & les Forêt qui guide nos projets.
Est-ce que vous prenez part politiquement parlant ? Vous battez-vous contre des structures qui ne respectent pas l’environnement et détruisent tout ?
Nous entretenons des relations fortes avec les autorités locales (communes, Direction Régionale, Eaux et Forêts, …) et suivons de près les politiques locales. Nous nous positionnons comme un acteur de la société civile qui peut venir enrichir les réflexions politiques mais nous n’avons pas de prise de position officielle. Nos actions luttent contre la déforestation liée à l’agriculture itinérante de subsistance (qui représente 40% de la déforestation dans le monde), c’est pourquoi nous agissons à l’échelle des producteurs. Dans nos régions d’intervention, il n’y a pas de déforestation liée au soja ou à l’huile de palme par exemple.
Quel serait l’aboutissement de Coeur de Foret ?
Que nous n’ayons plus à intervenir pour préserver les forêts ! Que les modes de production actuelles n’impactent plus de dégradation des forêts et que l’on puisse se concentrer sur la transmission et la valorisation des connaissances liées à la forêt, et en particulier celles des plantes aromatiques et médicinales.
N’hésitez pas à prendre part aux projets de Coeur de Foret en faisant un don, ou en participant à leurs interventions. Et n’oubliez pas que lorsque vous achetez une REZIN vous participez à la reforestation et à la protection des abeilles.
Car chaque euro peut faire la différence ! Merci.





